Didier DELOUME
Apiculteur
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13/08/2022
Contexte à nouveau particulier cette année avec cette vague de chaleur qui a eu, au moins, deux impacts majeurs, que vous avez surement observés aussi:
- Toutes les floraisons ont été anticipées. Dès le mois de mai, le colza a fleuri avec une quinzaine de jours d'avance. De même, les récoltes de céréales ont été faites bien plus tôt que les années passées.
- La chaleur a aussi réduit la durée de collecte du nectar et du pollen pour les pollinisateurs, les fleurs ayant été "brulées" par le soleil.
Par ailleurs, les abeilles, en cette période, ont consommé beaucoup d'énergie à la recherche d'eau.
Je ne suis pas assez expert pour juger de l'influence de ces facteurs sur le cycle de vie et de reproduction voire sur la santé des abeilles mais j'imagine que ca n'est pas sans impact.
Ma récolte a, pour autant, été satisfaisante.
J'ai pu produire du miel de printemps (dominante Colza) qui remporte un beau succès. La formule des pots de 125 grammes à offrir lors de mariages ou de fêtes familiales a été plébiscitée.
Il me reste des pots de 250G et 500G.
La récolte d'été est faite. Le miel est à dominante Tournesols et de couleur orangée. Apres quelques semaines, il entamera un processus, tout à fait naturel et progressif, de cristallisation.
Nouveauté cette année pour moi, après une formation réalisée en avril dernier, chez APINOV à La Rochelle, je suis en mesure de réaliser du miel d'été qui restera durablement crémeux.
Pour les plus avertis, la technique utilisée est celle de l'ensemencement. Elle repose sur une logique de brassage régulier et s'avère totalement naturelle.
Je l'ai mise en œuvre sitôt la récolte ce qui évite d'avoir à réchauffer un miel qui aurait déjà entamé son processus de cristallisation. Le miel mis en pot conserve ainsi toute ses qualités nutritives tout en répondant à une demande des consommateurs dont les préférences se partagent entre miels liquides et miels crémeux.
J'aurai donc à disposition cette année, du miel d'été "classique" et du miel d'été crémeux dans les formats de pots habituels (125, 250 et 500G). A la demande, et selon le stock, je pourrai surement aussi répondre à quelques commandes en format 5Kg.
Petite nouveauté prévue pour cet automne : la pate à tartiner à base de miel et noisettes grillées! De quoi faire le plein d'énergie dès le P'tit Dèj!
Un dernier mot sur les prix 2022.
Je n'utilise, volontairement, que des pots en verre, matériau que je trouve plus sain et écologique que le plastique.
A l'achat, les pots ont connu, sur un an, une augmentation de 15 à 25% selon les formats. J'ai donc dû partiellement répercuter ces augmentations.
23/04/2022
J'ai fait un bilan contrasté en cette fin d'hivernage :
- 1 essaim mort sans que j'en comprenne la raison et alors qu'il restait des réserves de miel,
- 1 autre que je découvre sans ponte, sans couvain et sans reine,
- 1 essaim trop petit dans une ruchette n'a pas supporté le froid de l'hiver.
Les autres colonies vont bien, certaines vont tellement bien que je crains des essaimages dans les prochaines semaines.
Pour la colonie sans reine, j'ai fait un pari en ajoutant des cadres de couvains et de jeunes larves issus de ruches fortes pour déclencher le reflexe d'élevage d'une nouvelle reine. Quelques semaines plus tard, pari réussi!! Vous la voyez?
Pour gérer le risque d'essaimage et donc de perte d'essaims, je ferai des divisions de colonie au mois de mai après la récolte de miel de printemps ainsi que des introductions de reines élevées, mais en anticipation j'ai posé sur des lieux de passage des années passées, quelques ruchettes aménagées pour attirer des essaims "en ballade"!
Autres travaux important des mois de février mars, le nettoyage et la préparation des hausses avec des cadres de cire gaufrée mais aussi avec des beaux cadres construits par les abeilles les saisons précédentes, récupérés et stockés après récolte. Il a fallu aussi remplacer tous les sols des ruches et gratter et lessiver les anciens pour une utilisation ultérieure.
Courant avril, alors que la floraison des fruitiers bâtait son plein et que celle du colza débutait, j'ai installé les premières hausses sur les ruches.
Autre étape importante, mais ça c'est le travail de mon père, ... Il a donc semé la prairie fleurie pour cet été.
And last but not least, j'ai répondu aux premières sollicitations de personnes qui m'appellent, et récupéré un premier très bel essaim à Chambray les Tours.
Prochaine étape....la récolte de miel de printemps....j'espère, parce le temps de cette fin de mois d'avril n'est pas terrible.....A suivre!
13/07/2021
Une colonie d'abeilles qui essaime pose toujours question, à l'apiculteur en premier lieu, mais aussi au particulier qui constate qu'un essaim s'est posé dans son jardin (voire dans des endroits plus insolites).
Pour l'apiculteur, c'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle:
- Une bonne nouvelle parce que c'est l'occasion de récupérer un nouvel essaim et d'augmenter ou renouveler son cheptel
- C'est en même temps une mauvaise nouvelle puisque dès lors qu'un gros tiers d'une colonie s'échappe pour refonder ailleurs une nouvelle "famille", la colonie restante sera affaiblie et ne permettra de prélever du miel de toute la saison apicole.
Pour le particulier qui découvre un essaim c'est souvent générateur de stress et de craintes, mais c'est une aussi occasion d'échanger avec un apiculteur et d'apprendre.
J'en profite d'ailleurs pour préciser deux points :
- Les pompiers ne se déplacent plus pour ce genre d'intervention. Sollicitez directement un apiculteur dont vous trouverez les coordonnées sur internet par exemple.
- En cas de doute : abeilles? guêpes? frelons? Contactez un apiculteur qui vous aidera gratuitement à faire le diagnostic et qui sera en mesure de récupérer l'essaim s'il s'agit bien d'abeilles.
Alors, qu'est ce qu'un essaimage?
L'essaimage est donc un mode normal et naturel de reproduction des colonies d'abeilles. Il se produit au printemps ou en début d'été, par une belle journée ensoleillée et en général plutôt en milieu de journée.
10 000 à 15 000 abeilles et la reine sortent de la ruche, vont se poser à quelques mètres (cf. photo), et se regrouper en grappe autour de la reine. Pour ceux qui ont pu l'observer, les prémices et l'envol d'un tel nuage d'abeilles est impressionnant.
Elles y resteront le temps que des éclaireuses sondent les environs pour retrouver un bon endroit (un arbre creux, un mur creux, mais aussi et ca peut être moins drôle, derrière un volet ou dans un conduit de cheminée...) pour refonder et développer une nouvelle colonie. Dès lors qu'un nouvel endroit aura été validé par l'essaim, vous assisterez à un nouvel envol impressionnant du "paquet" d'abeilles.
Avant de partir de la ruche d'origine, les abeilles se sont gorgées de miel, ce qui leur permet de tenir de l'ordre de deux à trois jours avant d'avoir besoin de produire du miel pour se nourrir à nouveau.
L'opération est risquée pour la colonie essaimeuse qui peut très bien péricliter à cause du froid ou de la pluie avant d'avoir pu trouver un nouveau site.
Quelles sont les causes de l'essaimage?
L'essaimage intervient au moment où la colonie est très populeuse, et alors qu'elle dispose à la fois de grandes réserves de miel et d'un couvain important (oeufs pondus par la reine qui donneront naissance à de nouvelles abeilles dans les jours suivants).
A ce stade trois phénomènes principaux peuvent se cumuler :
- Le manque de place dans la ruche,
- Une population très importante qui ne permet plus aux abeilles de détecter les phéromones de la reine (odeur distinctive). Elles pensent alors qu'elles sont orphelines et se mettent en urgence à en élever une nouvelle.
- La reine en place est âgée, et d'une certaine manière, la colonie la chasse pour la remplacer par une jeune reine.
Les conséquences de l'essaimage:
J'ai déjà évoqué les conséquences pour l'apiculteur. Il existe d'ailleurs quelques techniques apicoles pour réduire le risque d'essaimage.
Concernant la colonie d'abeilles restée dans la ruche initiale, elle élèvera une nouvelle reine vierge qui fera son seul voyage hors de la ruche pour se faire féconder par des males (vol nuptial, auquel ces derniers ne survivront d'ailleurs pas) et le cycle reprend son cours.
La colonie partie, si elle a trouvé un nouveau site, y construira en urgence des rayons pour permettre à la reine de pondre et pour y stocker la nourriture (miel et pollen) et là aussi le cycle reprend avec la reine plus âgée.
Je remercie les personnes qui m'ont contacté cette année....Et même lorsqu'il s'agissait d'un nid de guêpes! Très belles rencontres !!
Lien vers la galerie et les photos d'essaimages prises en ce printemps 2021: la situation la plus cocasse étant la récupération d'un essaim place Plumereau en centre ville de TOURS.
12/03/2021
Après avoir, l'an dernier, fait l'essai concluant de récupérer et semer de graines de centaurées, j'ai évidemment renouvelé l'exercice cet hiver.
Je l'ai complété par la récupération de graines sur d'autres variétés de fleurs que j'avais aussi semées au printemps dernier à proximité du rucher:
- Le tournesol
- La vipérine
- le cosmos
Concernant le tournesol : pas vraiment de sujet, récupérer les graines sur les fleurs est facile...Il faut simplement laisser les fleurs sécher la tête en bas (à l'abri des oiseaux qui les aiment aussi...Clin d'œil à mon père!!)
La vipérine (ou Echium):
De la famille des Boraginacées, comme la consoude ou le myosotis, la vipérine est une plante d'origine sauvage, annuelle ou biannuelle, qui pousse spontanément autour du bassin méditerranéen et sur la côte Atlantique.
Le nom de cette plante proviendrait de la forme de ses fruits qui ressemblent à des langues de vipère. La vipérine était autrefois employée pour traiter les morsures de serpents ou d'insectes.
On lui prête donc des vertus médicinales anti inflammatoires et cicatrisantes.
La récupération des graines de vipérine est un peu plus sportive: d'abord elles sont toutes petites (1 à 2 millimètres), et la tige, comme on le voit sur la photos de l'article est pleine de petits poils en silice qui sont irritants.
Récupération en 3 phases: ôter les fleurs séchées des tiges...en mettant des gants! isoler les sacs de graines (les sépales me semble t-il) et en extraire les graines (Cf. photos ci-dessous). Je ne suis pas sûr que l'exercice soit très rentable au regard du temps à y consacrer, mais je reste porté par l'idée du "faire par moi même" (DIY).
Ces fleurs ont un double intérêt pour les abeilles. Elles sont mellifères et source de pollen.
Le cosmos:
C'est une très jolie fleur que j'ai eu du mal à faire pousser sur mon terrain. Je n'ai récupéré que quelques graines. Je vais donc en racheter cette année.
Pour autant les graines sont faciles à extraire et ont une forme de virgule ou de cil de 1 à 2 cms.
Pour en savoir :
ce site sur les plantes médicinales que je vous invite à découvrir.
11/09/2020
J'avais ramené une ruchette à Chambray ce printemps pour créer une nouvelle colonie (suite à division sans reine pour les initiés). Une reine a été élevée et la colonie s'est très bien développée au point ou je l'ai transférée dans une ruche dès le mois de juin. Elle a même produit une petite quantité de miel (5Kgs) dont je fais profiter mes voisins et dont je mets aussi à la vente quelques pots destinés prioritairement aux Chambraysiens.
Le miel est d'une très jolie couleur. Il est parfumé et très doux au gout, mais difficile de dire de quelles essences
principales il se compose. Les abeilles ont certainement profité de toutes les fleurs de saison plantées dans les jardins environnants!
A l'automne, retour au rucher principal pour cette nouvelle colonie. Je renouvellerai surement l'expérience la saison prochaine.
25/07/2020
Comme son nom l'indique, une identité visuelle définit la personnalité, les valeurs d'une entreprise. Elle doit bien sûr aussi aider à identifier rapidement son activité.
Le message, que je souhaite faire passer, est triple:
- Valoriser un produit sain, naturel, apporteur de vitalité et d'énergie,
- Mettre en avant une démarche valorisant le terroir et la proximité,
- Mais aussi, donner envie "de pousser la porte" et de voir ce qu'il y a derrière...
Et tout ça en peu de mots...
Il était aussi évident que le bleu devait rester très présent. C'est une couleur que j'aime et qui inspire confiance, sérénité et maturité.
Je n'ai pas gardé la frise autour du dessin pour ne pas trop charger l'ensemble, même si je la laisserai sur les étiquettes.
A vous de me dire si c'est réussi!
04/07/2020
Quelques petites dizaines de kilos de miel récoltés au mois de mai dernier.
Saison plutôt moyenne qui résulte d'un temps capricieux mais surtout du choix assumé de ne pas déplacer les ruches au plus près des sources de nectar.
Deux types de miel sont disponibles:
- Un miel très clair composé majoritairement de colza. Il est crémeux et devrait le rester assez longtemps. Il est très doux au gout….Excellent pour les tartines du petit déjeuner.
- Un miel plus coloré, récolté quelques semaines plus tard et probablement composé de diverses essences: acacia, tilleul, fruitiers, pissenlits....Il est beaucoup plus parfumé que le miel de colza. Sa cristallisation sera surement plus grossière.
Compte tenu des petits volumes, j'ai, cette année, préparé plus de pots de 250G et de 125G que d'habitude, pour que le plus grand nombre puisse y gouter.
TONY PROXI à Saint Martin l'Ars est le premier à être approvisionné.
N'hésitez surtout pas à faire travailler les petits commerces de proximité d'autant plus, ceux qui comme Anthony le fait avec soin sur ses références, mettent en valeur des producteurs locaux.
14/09/2019
Je suis moi même étonné de la variété des couleurs, et des saveurs, des miels récoltés cette année.
Elle est au moins la preuve de la diversité des nectars que les abeilles ont pu récolter à proximité du rucher.
C'est d'ailleurs un vrai sujet de satisfaction puisque cette diversité illustre la qualité du territoire sur lequel est installé le rucher.
Deuxième sujet de satisfaction, cette diversité de nectar, et donc de nourriture pour les abeilles, est très bonne pour santé des colonies.
Elle illustre aussi qu'en faisant des récoltes plus régulièrement, je pourrais presque tendre vers une production de miels mono-floraux.
Les miels les plus clairs ont une dominante forte de colza, les intermédiaires une dominante de tournesols.
Les plus foncés, dont le dernier qui est encore liquide, ont des odeurs et gouts plus prononcés. Ils sont à dominante "forêt" châtaigner ou miellat de chêne.
Le plus fin en goût est paradoxalement celui dont la couleur est la moins attirante à l'œil (le 2ème pot en partant de la droite).
Voilà un axe de perfectionnement pour la saison prochaine….Mieux identifier les cycles de floraison pour mieux différentier les variétés de miels que je produits.
18/07/2019
Jai semé au printemps des phacélies, des cosmos sulfureux, et des centaurées des montagnes.
Après un printemps plutôt humide, les phacélies ont fleuri les premières.
Belle surprise lors de la floraison des centaurées des montagnes : très jolies fleurs blanches , roses ou bleues dont les abeilles apprécient le nectar.
Déception avec les cosmos sulfureux. Très belles fleurs (cf. la galerie de photos dans l'onglet "rucher")….mais bien trop rares. La sècheresse en est surement la cause.
Je n'ai pas très bien réussi non plus mes plantations en pots : floraisons décalées des différentes essences, ni joli….ni attractif pour les abeilles. Les petites limnanthes douglas ont paru fragiles et ont séchées avant même de fleurir.....Bref, expérimentations à reprendre avec des variétés plus résistantes.
Une nouvelle étape commence : récolter les fleurs fanées pour récupérer les graines qui serviront pour les semis 2020.
27/04/2019
Ce deuxième rucher, pour le moment très modeste, va me permettre de faire des créations d'essaims par division de colonies fortes du rucher principal. Premier test réalisé dans la ruchette.
Il est situé à plus de 3 kms du rucher principal….soit une distance suffisante pour éviter que les colonies divisées se reconstituent.
Sa localisation dans un sous-bois va aussi me permettre de tester un autre environnement.